Mon exercice en tant qu’homéopathe et acupuncteur m’a aidé à accueillir chaque personne dans sa globalité, dans son interaction corps-esprit, en considérant l’individu comme un tout, au-delà des symptômes dont il souffre, avec l’ensemble de son vécu.
Dans cette relation interactive avec mes patients j’ai eu l’idée de leur proposer de se décentrer de leur ressenti de souffrance, et d’élargir le champ de leur expérience (pensées, émotions, sensations physiques). Je les ai encouragés à prendre soin d’eux-mêmes de façon active et bienveillante, à travers des activités ressourçantes. Je me suis rendu compte par leurs témoignages que cette démarche active, souvent vécue avec un certain enthousiasme, permettait certaines transformations et semblait ouvrir un véritable chemin de guérison.
Cependant, ces intentions, sans un cadre précis, pouvaient aussi s’épuiser. C’est justement ce cadre que peut offrir la méditation de pleine conscience.
Je pratique moi-même la méditation depuis plus de quinze ans, avec plusieurs enseignants de méditation (Sogyal Rinpoché, Thich Nhat Hanh), ainsi que des disciplines corporelles comme le Qi Gong et le Tai Ji Quan (enseignement de Rivka Cremisi, élève de Kar Fung). Ces arts corporels sont pour moi de vraies méditations en mouvement.
Je pratique aussi la calligraphie (enseignement de Shinta Zenker).
L’attention au corps, au souffle dans le geste du tracé des lettres est une autre forme de méditation.
Par ailleurs, j’ai coanimé pendant deux ans un groupe de méditation et de réflexion ouvert aux soignants sur le thème de la fin de vie et de la souffrance des soignants qui accompagnent (programme de Christine Longaker, auteure du livre « Trouver l’espoir face à la mort »).
Après avoir suivi le protocole de « réduction du stress basé sur la pleine conscience » (MBSR), puis de « thérapie comportementale basée sur la pleine conscience » (MBCT), je me suis formé pour être instructeur en MBCT.
Dans le même temps, j’ai suivi le cursus du D.U. « médecine, méditation et neurosciences » à l’université de Strasbourg.
Je propose actuellement la découverte et l’entraînement à la méditation de pleine conscience, en groupe, dans le cadre du protocole MBCT de huit séances et une journée, comme méthode de prévention du stress, du burn out, des rechutes dépressives, pour la gestion de l’anxiété.
Ce programme s’adresse à toute personne traversant une épreuve, subissant un
stress prolongé ou des douleurs chroniques, des épisodes dépressifs récurrents. Et aussi aux professionnels de santé et personnes en relation d’aide (bénévoles, éducateurs), fortement soumis au risque de burn out. Enfin, c’est un moyen profond pour mieux se connaitre.
Un engagement dans cette pratique de la pleine conscience peut être bénéfique pour sa propre santé, mais aussi pour générer des relations plus compréhensives et bienveillantes avec autrui.
En particulier pour les personnes en relation d’aide et les soignants, ce peut être un
précieux moyen de reconnaitre et transformer leur propre souffrance, ce qui peut contribuer, grâce à une écoute attentive et non jugeante, à offrir à leurs patients une présence bienveillante.
«C’est en s’abstenant de courir après un but qu’on y parvient.»
Aphorisme taoiste